Aide aux équipages abandonnés
Pour beaucoup « les marins abandonnés » c’est le titre d’un roman ou d’un film, pour les marins du monde c’est souvent une réalité.
Un armateur honnête ou malhonnête a beaucoup de dettes, lorsqu’un de ses bateaux arrive dans un port il est saisi. Il est bloqué soit par les affaires maritimes parce qu’il n’est pas en état de reprendre la mer pour des raisons techniques soit parce que les créanciers ont fait faire une saisie conservatoire. Tous ces bateaux ont un point commun : les marins ont des reliquats de salaire de plusieurs mois. Deux possibilités, soit l’armateur s’occupe de l’équipage, soit il l’abandonne. Dans le deuxième cas, ce sont des associations qui sont obligées de prendre en charge les marins, aide financière, alimentaire, médicale ou psychologique. Grâce au fond de réserve créé en 1995 par un bénévole, Marc RAMEL, avec l’aide d’associations et de particuliers, l’AMAM peut avancer de l’argent aux marins en espérant récupérer ces sommes si les salaires sont payés. La France est un rare pays où un fond géré par l’AGISM (Association de Gestion des Institutions Sociales de la Marine) permet de faire des avances importantes sur salaires aux marins. L’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) peut prendre à sa charge les frais de retour des marins.
On peut se demander pourquoi les marins restent à bord de leur navire : ils ne peuvent pas rentrer dans leur famille sans salaire, de plus ils savent que s’ils quittent le navire, ils n’auront aucune chance de toucher leurs reliquats de salaire.